WordPress risque-t-il de perdre sa place de numéro 1 comme plateforme de blogging?
Il faudra peut-être se poser la question bientôt, avec l’arrivée de Ghost (« Fantôme », en anglais). En Avril 2012, on estimait déjà que WordPress équipait 72, 5 millions de blogs dans le monde. On est très bien loin de 2003, année de lancement, où ce système de gestion de contenu était considéré comme un outsider sans grand intérêt. C’est ce petit « équilibre » que Ghost essaie de faire bouger avec son lancement.
Faisant l’objet de rumeurs depuis Avril dernier déjà, ce n’est que le 14 Octobre qu’il a été révélé au grand public. Ghost est né d’une idée de John O’Nolan, qui dans un billet de blog (probablement publié sous WordPress :p ), constate que WordPress n’est pas (plus?) une simple plate forme de blogging, mais beaucoup plus. Il argumente ainsi, dans son billet, sur le fait que WordPress n’est plus le simple et pratique outil de blogging qu’il était à ses débuts. Depuis, de nouvelles fonctionnalités se sont ajoutées (trop selon lui), et la plateforme s’est généralisée, au détriment de la simplicité et de la rapidité recherchée par les blogueurs, intéressés plus par leur contenu et son rendu (le texte, le plus souvent), que l’apparence externe et les plugins d’un site. Il propose donc un nouvel outil, open source, gratuit, plus facile à mettre en place et entièrement consacré au blogging, et rien qu’au blogging.
WordPress n’a plus aucun objectif. Il ne fait plus rien de spécifique, il fait tout ce que vous pouvez imaginer qu’il fasse.
-John O’Nolan
Depuis, John O’Nolan a été rejoint dans son aventure par plusieurs partenaires de poids, tels que Internet Explorer et WooThemes (l’une des plus grandes compagnies de développement de thèmes payants pour WordPress).
Test
J’ai testé pour vous, Ghost. Pour commencer, il faut préciser que le package d’installation de base est plutôt léger (1,33 Mo contre environ 15 Mo pour la version en français de WordPress). Ensuite, Ghost se distingue des autres plateformes de blogging et CMS par son mode d’installation et de fonctionnement. Basé sur Node.js il ne nécessite pas de serveur Apache comme les autres CMS, mais plutôt une installation de Node.js sur le serveur. L’installation peut se faire manuellement, ou via des installeurs automatisés développés par des tiers. J’ai opté pour l’installeur automatisé de BitNami. Juste après l’installation, Je suis redirigé vers la page d’accueil de mon premier blog sous ghost.
Ensuite, pour avoir accès à l’interface d’administration, il a fallu accéder à l’URL lenomdemonblog/ghost/editor .
Après avoir entré les paramètres de connexion, je découvre une interface simple et épurée qui permet d’écrire son billet de blog dans Markdown, le langage d’écriture de Ghost, et d’observer en même temps le rendu.
Un petit tour sur l’interface d’administration de Ghost nous permet de voir les options disponibles:
- Changer le titre et la description de son blog,
- Changer le logo ou l’image de couverture
- Changer son adresse e-mail
- Modifier l’apparence de la page d’accueil
- Choisir son thème
- Et… c’est tout!
Quelques thèmes sont déjà disponibles pour Ghost. Je n’ai pas pu les tester. Il est prévu par ailleurs, dans les semaines à venir, un service d’hébergement (qui sera sûrement payant) des blogs Ghost chez Ghost, sur le modèle de WordPress. On pourra donc se passer des services des hébergeurs si l’on veut utiliser Ghost pour bloguer.
Ce que j’en pense
J’ai été frappé par la simplicité de configuration et d’utilisation de Ghost qui a séduit mon âme de blogueur. Cependant, Ghost ne devrait pas inquiéter WordPress pour qui les blogs ne sont plus réellement une priorité. D’ailleurs, à mon avis, cet état de fait va servir comme avantage à Ghost. Je suis prêt à parier sur sa très prochaine une adoption par les blogueurs puristes.
Si vous voulez tester Ghost, c’est par ici!
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