Les banques américaines commencent à s’inquiéter de la montée en flèche du crowdfunding. Ce mode de financement, qui veut dire littéralement «financement par les foules» et dans le cadre duquel les entreprises sollicitent des milliers de personnes afin de leur apporter des capitaux sans passer par les acteurs financiers traditionnels, pourrait occasionner un manque à gagner de 11 milliards par an au cours des cinq prochaines années pour les banques américaines, selon une étude de Goldman Sachs. Ce montant représente 7 % du total des profits engrangés en 2014 (150 milliards de dollars).
Au total, Goldman Sachs estime que, sur l’ensemble des types de prêts concernés (prêts personnels, aux PME, aux étudiants, immobilier…), la part des banques pourrait se réduire de 20 % face à ces nouveaux acteurs.
Le gros du manque à gagner (4,6 milliards de dollars de bénéfice par an) provient des prêts personnels, un marché totalisant outre-Atlantique un encours proche de 850 milliards de dollars, contrôlé actuellement à 80 % par les banques.
Les plateformes de crowdfunding telles que Prosper ou Lending Club pourraient à terme se saisir d’un tiers de la part des banques sur ce marché.
Dans le crédit immobilier, les banques pourraient voir s’évaporer 2,2 milliards de dollars de bénéfice net par an. Viennent ensuite les marchés des prêts aux petites entreprises (1,6 milliard de profits en risque) à et aux étudiants (700 millions de dollars).
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