Hier Mardi, le groupe Etisalat a annoncé bénéficier d’une période exclusive pour proposer une offre d’achat des 53% de parts que Vivendi détient dans l’opérateur Maroc Telecom. Le groupe émirati reste donc seul en lice pour ce rachat, après que le seul concurrent pour la reprise des 53% du capital de Maroc Telecom, Ooredoo (l’ex-QTel), ait « jeté l’éponge ».
Etisalat reste donc seul dans la course l’opération devrait vraisemblablement se concrétiser dans les jours à suivre. Le groupe est présent dans de nombreux pays africains notamment la Tanzanie, le Nigéria, l’Egypte, le Soudan, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Gabon, le Niger et la Centrafrique. Maroc Telecom est aussi présent au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie. Ceci serait donc une acquisition de taille pour le groupe émirati qui rappelons-le a fait un chiffre d’affaire de 9 milliards de dollars en 2012 pour un résultat net de plus de 3 milliards de dollars. Ce rachat réaffirmerait sa position sur le continent lui ouvrira de nouvelles pistes d’exploration.
4 milliards d’Euros
L’offre d’Etisalat valorise la participation dans Maroc Telecom à un prix par action de 92,6 dirhams marocains, ce qui porte la quote-part de participation de 53% de Vivendi dans Maroc Telecom à un montant s’élevant à 3,9 milliards d’Euros. Cette contrepartie ne prend pas en compte les dividendes reçues par Vivendi au titre de l’exercice 2012, s’élevant à 7,40 dirhams marocains par action et qui seront également au profit d’Etisalat. Au moment de la finalisation de l’accord, Etisalat versera à Vivendi 0,3 milliards d’Euros au titre de dividendes de l’exercice 2012.
53% et « plus »
Le groupe Etisalat pourrait bien acquérir plus de 53% des parts. En effet, la règlementation du Royaume Chérifien des marchés de capitaux exige que le groupe fasse une offre publique d’achat obligatoire aux actionnaires restants dans Maroc Telecom. Les actions flottantes en circulation sont évaluées à 17% des parts.
Si Vivendi accepte l’offre, la transaction restera soumise à un certain nombre de conditions, notamment la garantie de l’application des règles de concurrence et des autorisations réglementaires en vigueur au Royaume du Maroc et dans les autres juridictions où opère Maroc Telecom.
Nos confrères d’it.ma précisent qu’Etisalat projette de financer cette transaction par des emprunts extérieurs et a déjà obtenu un accord préalable de financement auprès d’un consortium de banques locales et internationales. L’assemblée générale extraordinaire d’Etisalat, qui s’est tenue le 28 mai dernier, a approuvé les recommandations du Conseil à lever des fonds externes au-delà du capital de la société, conformément aux statuts de cette dernière.
Bientôt la « cour des grands » pour Etisalat ?