La Startup Paydunya se rêve en Paypal pour l’Afrique

La Startup Paydunya se rêve en Paypal pour l’Afrique

La Startup Paydunya se rêve en Paypal pour l’Afrique

 

Le commerce électronique en Afrique est à une étape gestationnelle. Dans un contexte où le taux de bancarisation est extrêmement faible, le problème du paiement en ligne se pose de manière récurrente. Certains sites marchands africains proposent parfois l’alternative du paiement à la livraison, une solution sans aucune garantie réelle pour le vendeur. En revanche, le mobile money connaît une ascension fulgurante et est très utilisé dans de plus en plus de pays africains. Partant de ces différents constats, de jeunes entrepreneurs africain ont conçu la solution Paydunya pour faciliter les paiements en ligne en Afrique, en partant du Sénégal.

Paydunya ou comment faciliter le e-commerce en Afrique

Paydunya est une plateforme de paiement en ligne qui permet aux internautes de régler facilement leurs achats en ligne. pour cela, la plateforme propose quatre solutions principales : les API, le Clic and Pay, la demande de paiement et le transfert compte à compte.
Les APIs concernent principalement les cybermarchands qui souhaitent intégrer le moyen de paiement Paydunya sur leurs sites. Dans un souci d’adaptation aux technologies courantes la plateforme propose trois APIs disponibles sous sept langages.Le “Clic and Pay” quant à lui permet à ceux qui ne disposent pas de site web de vendre rapidement en ligne et de s’assurer d’être effectivement payés. L’alternative de la demande de Paiement permet de générer une facture et de réclamer un remboursement à un client et il est également possible de transférer de l’argent d’un compte Paydunya à un autre.
Il est ainsi possible de créer deux types de compte sur la plateforme de paiement: un compte personnel pour effectuer ses achats sur les sites qui intègrent la solution et un compte business exclusivement réservé aux cybermarchands.

Sur la question de la sécurité

Les questions de paiement en ligne soulèvent évidemment l’épineux problème de la sécurité des transactions en ligne. Pour cela, Paydunya propose aux sites qui intègrent sa solution deux alternatives : le paiement avec redirection et le paiement sans redirection. Par ailleurs, la confirmation physique des clients est effectuée par mail et par téléphone. De nombreux autres procédés techniques ont été évoqués pour garantir la sécurité mais dans la pratique, il serait plus pertinent d’en juger après une utilisation effective et sur une période relativement longue.

Des points perfectibles

Depuis la mise en ligne de la plateforme en novembre 2015, on dénombre quelques 70 comptes personnels et 30 comptes professionnels. Si quelques sites l’ont déjà intégré, de nombreux autres sont en phase de test. Même si on pourrait mettre ce timide démarrage sur le compte du stade balbutiement auquel se trouve encore le e-business et le e-commerce tout particulièrement en Afrique, on pourrait également réfléchir à une meilleure communication pour faire connaître le service à un plus grand nombre. Par ailleurs, la plateforme de paiement en ligne permet de payer directement sur un site qui intègre sa solution pour peu que l’utilisateur possède un compte Orange Money sans disposer au préalable d’un compte personnel Paydunya. Cette alternative pose la question de la réelle utilité d’un compte personnel tel que le propose Paydunya. A ce stade, on pourrait facilement trouver d’autres points perfectibles à la solution mais après utilisation par un plus grand nombre, la critique serait plus pertinente.

Un peu à l’image de Paypal qui permet de rattacher ses coordonnées bancaires et de réaliser plus facilement ses achats en ligne, Paydunya se veut une solution innovante qui faciliterait le paiement en ligne surtout pour la grande majorité qui se sert principalement des solutions de mobile money. Actuellement disponible au Sénégal et uniquement avec Orange Money, la solution Paydunya entend étendre ses activités aux autres pays africains et ses possibilités aux autres moyens de transferts d’argent courants tels que Wari ou encore Tigo Cash et plus tard les cartes bancaires usuelles. Espérons que les fruits tiennent la promesse des fleurs.

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