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facebook is watching youFaut-il d’ailleurs crier au viol ! au viol des libertés individuelles sur internet, cette sphère abstraite et parfois même abjecte où l‘on a toute la sagesse et toute la bassesse du monde au bout des doigts. Une actualité récente, celle dans laquelle Facebook a avalé pour 16 milliards de dollars Whatsapp, a remis au goût du jour le scandale si tôt banalisé des “libertés surveillées”; celui qui dénonce la constitution d’une incroyable mine d’informations sur chaque habitant connecté, à partir d’échanges d’utilisateurs sur les réseaux sociaux.

Mais avant d’aller hurler avec les loups et condamner la fonte de vos numéros de téléphone dans la database de facebook, je vous propose d’aller par ces quelques lignes, au delà du masque de monstre porté aux surveillants de la toile.

Que vous soyez surveillés? d’accord… mais de quoi vous plaignez vous, si vous n’avez rien à vous reprocher ?

Il est totalement abscon de penser qu’on peut écouter un milliard d’individus à la fois. Avons-nous pensé aux écouteurs? En vérité, personne n’écoute personne, jusqu’au moment où quelqu’un devient une menace potentielle pour la sécurité des autres personnes (Patriot Act). A moins d’une erreur, les libertés de ce quelqu’un là sont passibles de privations, parce que à un instant t il n’a plus justement été un citoyen lambda. En technologie, plus on est connecté, plus on est facile à ficher à cause des traces que l’on laisse. (Confère “Ennemi d’Etat” avec Will Smith, Gene Hackman, John Voight). Il est tout aussi facile d’être suivi grâce à son téléphone portable (les antennes des opérateurs fournissent la liste des téléphones qu’elles arrosent de leur signaux) et de voir le contenu de votre pc en entreprise récupéré par votre département IT. Pourquoi penser un seul instant qu’on peut se connecter sur un site d’échanges, sans qu’aucune infrastructure de stockage ne garde toutes les informations entrées ou sorties.

L’information ! la seule chose qui coûte plus chère que l’information est l’ignorance des hommes (John Kennedy).

Cela a été la fondamentale même qui a régit la sécurité des Etats-Unis. Savoir qui fait quoi, pour prévenir tout dommage lié à la sécurité nationale. Le comportement sécuritaire demande d’écouter, de se renseigner, de cribler la personne qui représente le danger. C’est à ce seul prix que l’on arrive à préserver l’intégrité du territoire et d’une nation, sans grands dommages.

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Il s’est fait que Facebook en interconnectant les personnes du monde entier se soit mué en une mine d’information inespérée, surtout à cause du fait que les utilisateurs qui s’y connectent et qui s’y expriment le font avec beaucoup de volonté et d’honnêteté. C’est un confessionnal bis où l’on laisse exposé et exploser nos visions, nos opinions, nos remords, nos sottises. Le hic, c’est que demain Facebook livrera le contenu de ce compte à l’entreprise qui voudra recruter son titulaire et au service de renseignement qui l’aura soupçonné de malveillance. Mais ça! c’était prévu dans le contrat d’utilisateur le jour de l’inscription ! et  il ne l’a pas lu…

Il faut être honnête avec soi-même. Quand on ne veut pas être surveillé, il faut arrêter les frais. Jeter absolument tout ! le téléphone ! l’ordinateur !

Du journaliste américain Dave Barry : “Comment réagiraient nos ancêtres si on leur présentait un ordinateur moderne ? Ils parviendraient probablement à le dompter à coups de pierres. Ils étaient beaucoup plus futés que nous le pensons. »

Vence Adzimahe pour TechOfAfrica.